De 1957 à 1986 Haïti a connu
le règne d'une dictature la plus
longue, la plus sauvage, la plus sanguinaire,
la plus horrible de son histoire
de plus de 200 ans, celle des Duvalier
père et fi ls. François Duvalier a passé
14 ans (1957-1971) à exercer sa dictature
criminelle sur le peuple haïtien
avec le support des grandes puissances
impérialistes et colonialistes, devenues
aujourd'hui les « amis d'Haïti ». A sa
mort, en 1971, il se fi t succéder à la tête
de la présidence à vie par son fi ls, Jean
Claude Duvalier, qui, lui-même, a régné
durant 15 ans (1971-1986). François
et Jean Claude Duvalier ont établi pendant
29 ans un régime dictatorial Par
Yves Pierre-Louis De 1957 à 1986 Haïti a connu
le règne d’une dictature la plus longue,
la plus sauvage, la plus sanguinaire,
la plus horrible de son histoire de plus
de 200 ans, celle des Duvalier père et
fi ls. François Duvalier a passé 14 ans
(1957-1971) à exercer sa dictature
criminelle sur le peuple haïtien avec
le support des grandes puissances impérialistes
et colonialistes, devenues
aujourd’hui les « amis d’Haïti ». A sa
mort, en 1971, il se fi t succéder à la
tête de la présidence à vie par son fi ls,
Jean Claude Duvalier, qui, lui-même,
a régné durant 15 ans (1971-1986).
François et Jean Claude Duvalier ont
établi pendant 29 ans un régime dictatorial
– «plume ne bouge» – en Haïti et
de fait, ils sont successivement responsables
de l’emprisonnement, de la mort,
de l’assassinat, de la disparition, de la
bastonnade, de violation des droits humains
de dizaines de milliers d’Haïtiens
pour leur opinion politique. Ils sont
également responsables de la dilapidation
et du détournement d’importantes
sommes d’argent du pays, destinées à
construire des écoles, des hôpitaux, des
routes… Le 7 Février 1986, sous la pression
et le soulèvement populaires, Jean
Claude Duvalier quitta le pouvoir pour
la France où il a été accueilli avec sa
famille et ses richesses. Depuis lors, il
menait une vie normale, dans le Sud
de la France avec des centaines de millions
de dollars volés et/ou détournés
des fonds publics. Le dimanche 16 Janvier 2011,
environ 25 ans après, à sa plus grande
surprise, le peuple haïtien, qui a horreur
des Duvalier, a appris le débarquement
de l’ancien dictateur sanguinaire, Jean
Claude Duvalier à l’aéroport international
de Toussaint Louverture à bord
d’un vol d’Air France aux environs
de 17 heures avec la complicité des
autorités françaises et haïtiennes. Le
débarquement de Jean-Claude a soulevé
beaucoup de réactions, certaines
d’entre elles exigeant son arrestation.
Pour Amnesty International, Jean
Claude Duvalier doit obligatoirement
comparaître par devant la justice pour
répondre de multiples actes de violations
des droits humains et des crimes
odieux, des meurtres et assassinats
abominables, planifi és depuis le palais
national sous son règne. A l’époque des Duvalier,
l’abomination de ces forfaits avait révolté
l’opinion et la conscience citoyenne
ce qui a abouti à la révolte du 7
Février 1986. Amnesty International
a adressé une requête aux autorités
haïtiennes leur demandant de déférer
l’ancien dictateur haïtien, Jean Claude
Duvalier par devant la justice pour les
violations des droits humains commises
sous son régime dans les années allant
de 1971 à 1986. Le conseiller spécial
de cette institution internationale
de droits de l’homme, Javier Zunigar a
déclaré : « Les violations des droits humains
à grande échelle commises systématiquement
en Haïti sous le régime
Duvalier constituent des crimes contre
l’humanité. Haïti doit engager des
poursuites contre lui et toutes autres
personnes responsables de tels crimes.
Les autorités haïtiennes doivent mettre
fi n au cycle de l’impunité qui prévaut
en Haïti depuis des décennies. Ne pas
traduire en justice les responsables ne
pourraient qu’entraîner de nouvelles
atteintes aux droits humains. »
D’autres organisations des Droits
de l’homme lancent un appel aux autorités
haïtiennes pour qu’elles procèdent
à l’arrestation immédiate de Jean Claude
Duvalier pour que la justice haïtienne
puisse l’entendre. Des plaintes ont été
depuis belle lurette déposées contre lui,
le moment est venu pour que la justice
fasse son travail comme le veut la loi.
Selon les organisations, les crimes commis
sous le régime de fer des Duvalier
sont des crimes contre l’humanité et de
fait ils sont imprescriptibles. Même pour
la morale ces crimes odieux ne peuvent
pas être soumises aux prescriptions.
Dans une note de presse l’Institut for
Justice & Democracy in Haïti (IJDH) et
le Bureau des Avocats Internationaux
(BAI) dirigés respectivement par Iran,
Kurzban, Brian Concannon Junior et
Mario Joseph, demandent au gouvernement
haïtien de respecter et de faire appliquer
les lois de la République, selon
le voeu de l’article 136 de la constitution
de 1987, en procédant immédiatement
à l’arrestation de l’ex-dictateur
haïtien. L’IJDH et le BAI ont rappelé
que la constitution haïtienne reconnaît
le droit de tous les Haïtiens forcés de
quitter le pays à retourner sur leur terre
natale, mais ceux qui ont commis des
crimes doivent en répondre devant la
justice. L’IJDH et le BAI disent détenir
des documentations juridiques prouvant
des actes de criminalité de la tyrannie
des Duvalier. « Un arrêt de 3 Juillet 2009 de
la Première Cour de droit public, de la
Cour fédérale de la Suisse, qui note que
le gouvernement haïtien l’avait informé
d’une procédure pénale en cours contre
M. Duvalier depuis Juin 2008 ; Un
arrêt du tribunal fédéral du district Sud
du Floride dans le dossier de Jean-Juste
contre Duvalier, noo 86-0459, en date
du 8 Janvier 1988, qui a prononcé une
condamnation civile contre M. Duvalier
pour plus de $ 500 000 000 (U.S) pour
son détournement de fonds publics à
des fi ns personnelles. Un compte rendu
comptable de détournement M. Duvalier
de fonds publics mené pour le gouvernement
haïtien par un cabinet de
comptables des Etats-Unis entre 1986
et 1990, établissant le vol de plus de $
300 000 000 U.S de fonds publics. Cette documentation juridique est
complétée par un volumineux dossier
public des violations des droits humains
de M. Duvalier, y compris les tortures et
les disparitions d’opposants politiques
de la prison de Fort-Dimanche, et les
crimes commis par les milices sous le
contrôle de M. Duvalier, y compris les
Forces Armées d’Haïti et les Volontaires
de la Sécurité Nationale (Tonton Macoutes).
Les crimes de M. Duvalier ne
sont pas prescriptibles.
D’après l’article 466, du Code
d’Instruction Criminelle de la République
d’Haïti, les poursuites pour détournement
de fonds ne sont pas prescrites
à cause des actes d’instruction
et de poursuite qui ont été enclenchés
de 1986 à 2008. Les assassinats et tortures
politiques ne sont pas prescrits, car
ils sont des crimes contre l’humanité,
qui sont imprescriptibles selon le droit
international. » Des victimes de la tyrannie des
Duvalier, entres autres, des journalistes
bien connus de la radio Haïti-
Inter ont vivement condamné le débarquement
de Jean Claude Duvalier à
Port-au-Prince. Ils ont également dénoncé
la complicité du gouvernement
haïtien, du gouvernement français et
de l’Administration d’Obama dans cette
affaire. Ils exigent l’arrestation immédiate
de Jean Claude Duvalier. Rappelons
pour l’histoire et pour tous ceux qui font
comprendre qu’on devrait réconcilier la
nation haïtienne, le 28 Novembre 1980
sous la dictature de Jean Claude Duvalier,
la station de radio Haïti-Inter avec
ses journalistes a été vandalisés par les
milices surnommés « Tonton macoutes
». On dit souvent « la justice élève une
nation ». La nation ne peut pas se réconcilier
dans l’injustice et l’impunité. La femme de feu Jean Léopold
Dominique Directeur de radio Haïti-
Inter, Michelle Montas se prépare à
porter plainte contre Jean-Claude Duvalier
devant la justice haïtienne pour la
destruction de la station et l’assassinat
de ses journalistes. « Notre média a été
détruit sur ordre de Jean Claude Duvalier
le 28 Novembre 1980. Une dizaine
de mes collaborateurs ont été arrêtés à
radio Haïti-Inter. Certains d’entre eux
ont passé plus d’un mois en prison,
d’autres ont été torturés. Je peux aussi
parler au nom de ceux qui, le 28 Novembre
1980 ont été arrêtés arbitrairement
ou assassiné, parmi eux, Ezéchiel
Abellard, Pierre Clitandre, Marcus Garcia,
Elsie Ethéart, Jean Robert Hérard,
Richard Brisson et la liste est longue. »
a-t-elle déclaré. L’Ambassadeur français en Haïti,
Didier Le Bret, qui fait semblant que les
autorités françaises n’avaient été informées
à aucun moment du retour de
Jean Claude Duvalier à Port-au-Prince,
a apporté des explications aux micros
de la presse : « Jean Claude Duvalier est
en possession d’un billet de retour pour
Paris, le 20 Janvier. Il a une réservation
pour retourner à Paris le 20 Janvier,
J’espère qu’il va l’utiliser. Son arrivée
dans le contexte actuel n’est pas souhaitable,
au moment où on a besoin de
calme pour sortir d’une situation politique
diffi cile.» Quoiqu’on dise du débarquement
de Jean Claude Duvalier en Haïti
dimanche dernier, ni le gouvernement
français ni le gouvernement haïtien
ne pourraient ne pas être au courant.
Jusqu’à présent, deux jours après, le
gouvernement Préval/Bellerive n’a
pris aucune position offi cielle pour informer
la population de la venue de
l’ex-dictateur en Haïti. De toute évidence,
l’arrivée de Jean Claude à Portau-
Prince est une provocation et une
insulte pour des centaines de milliers de
victimes durant ces 29 ans passés au pouvoir. C’est également un vaste
complot de la communauté internationale
contre la mémoire du peuple
haïtien. De l’aéroport international
Toussaint Louverture, Jean Claude
Duvalier a été conduit à l’hôtel
Karibe Convention Center, Juvénat,
à Pétion-Ville, où il a tenté de rencontrer
la presse, lundi 17 Janvier.
Les journalistes ont passé toute la
journée sans même arriver à voir
Jean Claude Duvalier. Depuis lundi
soir, des agents de la Police Nationale
d’Haïti encerclent les alentours
de l’hôtel.
Ce mardi 18 Janvier, le commissaire
du gouvernement de Portau-
Prince, Me. Aristidas Auguste accompagné
du juge de paix, Gabriel
Ambroise a procédé à l’arrestation
de l’ex-dictateur Jean Claude Duvalier
et l’ a conduit au Parquet près le
Tribunal de première instance, pour
une audition de quelques heures.
Apres l’audition, le commissaire du
gouvernement a transmis le dossier
par devant le juge d’instruction, Me.
Carvès Jean pour les suites légales.
Tard dans l’après-midi, M. Jean-
Claude Duvalier, libre, a pu regagner
sa chambre d’hôtel au Karibe Convention
Center, toutefois avec instruction
de se tenir à la disposition
de la Justice. «plume ne bouge» - en Haïti et de
fait, ils sont successivement responsables
de l'emprisonnement, de
la mort, de l'assassinat, de la disparition,
de la bastonnade, de violation
des droits humains de dizaines de
milliers d'Haïtiens pour leur opinion
politique. Ils sont également responsables
de la dilapidation et du
détournement d'importantes sommes
d'argent du pays, destinées à
construire des écoles, des hôpitaux,
des routes
Le 7 Février 1986, sous la
pression et le soulèvement populaires,
Jean Claude Duvalier quitta
le pouvoir pour la France où il a
été accueilli avec sa famille et ses
richesses. Depuis lors, il menait une
vie normale, dans le Sud de la France
avec des centaines de millions de
dollars volés et/ou détournés des
fonds publics. Le dimanche 16 Janvier 2011,
environ 25 ans après, à sa plus
grande surprise, le peuple haïtien,
qui a horreur des Duvalier, a appris le
débarquement de l'ancien dictateur
sanguinaire, Jean Claude Duvalier à
l'aéroport international de Toussaint
Louverture à bord d'un vol d'Air
France aux environs de 17 heures
avec la complicité des autorités françaises
et haïtiennes. Le débarquement
de Jean-Claude a soulevé beaucoup
de réactions, certaines d'entre
elles exigeant son arrestation. Pour
Amnesty International, Jean Claude
Duvalier doit obligatoirement comparaître
par devant la justice pour
répondre de multiples actes de violations
des droits humains et des
crimes odieux, des meurtres et assassinats
abominables, planifi és depuis
le palais national sous son règne. A l'époque des Duvalier,
l'abomination de ces forfaits avait
révolté l'opinion et la conscience citoyenne
ce qui a abouti à la révolte
du 7 Février 1986. Amnesty International
a adressé une requête aux
autorités haïtiennes leur demandant
de déférer l'ancien dictateur haïtien,
Jean Claude Duvalier par devant la
justice pour les violations des droits
humains commises sous son régime
dans les années allant de 1971 à
1986. Le conseiller spécial de cette
institution internationale de droits de
l'homme, Javier Zunigar a déclaré :
« Les violations des droits humains
à grande échelle commises systématiquement
en Haïti sous le régime
Duvalier constituent des crimes
contre l'humanité. Haïti doit engager
des poursuites contre lui et toutes
autres personnes responsables de
tels crimes. Les autorités haïtiennes
doivent mettre fi n au cycle
de l'impunité qui prévaut en Haïti
depuis des décennies. Ne pas traduire
en justice les responsables ne
pourraient qu'entraîner de nouvelles
atteintes aux droits humains. » D'autres organisations des
Droits de l'homme lancent un appel
aux autorités haïtiennes pour
qu'elles procèdent à l'arrestation
immédiate de Jean Claude Duvalier
pour que la justice haïtienne puisse
l'entendre. Des plaintes ont été
depuis belle lurette déposées contre
lui, le moment est venu pour que la
justice fasse son travail comme le
veut la loi. Selon les organisations,
les crimes commis sous le régime
de fer des Duvalier sont des crimes
contre l'humanité et de fait ils sont
imprescriptibles. Même pour la morale
ces crimes odieux ne peuvent
pas être soumises aux prescriptions.
Dans une note de presse l'Institut for
Justice & Democracy in Haïti (IJDH)
et le Bureau des Avocats Internationaux
(BAI) dirigés respectivement par
Iran, Kurzban, Brian Concannon Junior
et Mario Joseph, demandent au
gouvernement haïtien de respecter et
de faire appliquer les lois de la République,
selon le voeu de l'article 136
de la constitution de 1987, en procédant
immédiatement à l'arrestation
de l'ex-dictateur haïtien. L'IJDH et
le BAI ont rappelé que la constitution
haïtienne reconnaît le droit de
tous les Haïtiens forcés de quitter le
pays à retourner sur leur terre natale,
mais ceux qui ont commis des
crimes doivent en répondre devant
la justice. L'IJDH et le BAI disent détenir
des documentations juridiques
prouvant des actes de criminalité de
la tyrannie des Duvalier. « Un arrêt de 3 Juillet 2009
de la Première Cour de droit public,
de la Cour fédérale de la Suisse,
qui note que le gouvernement
haïtien l'avait informé d'une procédure
pénale en cours contre M. Duvalier
depuis Juin 2008 ; Un arrêt
du tribunal fédéral du district Sud
du Floride dans le dossier de Jean-
Juste contre Duvalier, noo 86-0459,
en date du 8 Janvier 1988, qui a
prononcé une condamnation civile
contre M. Duvalier pour plus de $
500 000 000 (U.S) pour son détournement
de fonds publics à des
fi ns personnelles. Un compte rendu
comptable de détournement M. Duvalier
de fonds publics mené pour le
gouvernement haïtien par un cabinet
de comptables des Etats-Unis
entre 1986 et 1990, établissant le
vol de plus de $ 300 000 000 U.S de
fonds publics. Cette documentation juridique
est complétée par un volumineux
dossier public des violations des
droits humains de M. Duvalier, y
compris les tortures et les disparitions
d'opposants politiques de la prison de
Fort-Dimanche, et les crimes commis
par les milices sous le contrôle
de M. Duvalier, y compris les Forces
Armées d'Haïti et les Volontaires de
la Sécurité Nationale (Tonton Macoutes).
Les crimes de M. Duvalier
ne sont pas prescriptibles.
D'après l'article 466, du Code
d'Instruction Criminelle de la République
d'Haïti, les poursuites pour détournement
de fonds ne sont pas prescrites
à cause des actes d'instruction
et de poursuite qui ont été enclenchés
de 1986 à 2008. Les assassinats et
tortures politiques ne sont pas prescrits,
car ils sont des crimes contre
l'humanité, qui sont imprescriptibles
selon le droit international. » Des victimes de la tyrannie
des Duvalier, entres autres, des
journalistes bien connus de la radio
Haïti-Inter ont vivement condamné
le débarquement de Jean Claude
Duvalier à Port-au-Prince. Ils ont
également dénoncé la complicité du
gouvernement haïtien, du gouvernement
français et de l'Administration
d'Obama dans cette affaire. Ils exigent
l'arrestation immédiate de Jean
Claude Duvalier. Rappelons pour
l'histoire et pour tous ceux qui font
comprendre qu'on devrait réconcilier
la nation haïtienne, le 28 Novembre
1980 sous la dictature de Jean
Claude Duvalier, la station de radio
Haïti-Inter avec ses journalistes a été
vandalisés par les milices surnommés
« Tonton macoutes ». On dit souvent
« la justice élève une nation ». La nation
ne peut pas se réconcilier dans
l'injustice et l'impunité. La femme de feu Jean Léopold
Dominique Directeur de radio Haïti-
Inter, Michelle Montas se prépare
à porter plainte contre Jean-Claude
Duvalier devant la justice haïtienne
pour la destruction de la station
et l'assassinat de ses journalistes.
« Notre média a été détruit sur ordre
de Jean Claude Duvalier le 28
Novembre 1980. Une dizaine de
mes collaborateurs ont été arrêtés
à radio Haïti-Inter. Certains d'entre
eux ont passé plus d'un mois en
prison, d'autres ont été torturés. Je
peux aussi parler au nom de ceux
qui, le 28 Novembre 1980 ont été
arrêtés arbitrairement ou assassiné,
parmi eux, Ezéchiel Abellard, Pierre
Clitandre, Marcus Garcia, Elsie
Ethéart, Jean Robert Hérard, Richard
Brisson et la liste est longue. »
a-t-elle déclaré. L'Ambassadeur français en
Haïti, Didier Le Bret, qui fait semblant
que les autorités françaises
n'avaient été informées à aucun
moment du retour de Jean Claude
Duvalier à Port-au-Prince, a apporté
des explications aux micros de la
presse : « Jean Claude Duvalier est
en possession d'un billet de retour
pour Paris, le 20 Janvier. Il a une
réservation pour retourner à Paris le
20 Janvier, J'espère qu'il va l'utiliser.
Son arrivée dans le contexte actuel
n'est pas souhaitable, au moment
où on a besoin de calme pour sortir
d'une situation politique diffi cile.»
Quoiqu'on dise du débarquement
de Jean Claude Duvalier en
Haïti dimanche dernier, ni le gouvernement
français ni le gouvernement
haïtien ne pourraient ne pas
être au courant. Jusqu'à présent,
deux jours après, le gouvernement
Préval/Bellerive n'a pris aucune position
offi cielle pour informer la population
de la venue de l'ex-dictateur
en Haïti. De toute évidence, l'arrivée
de Jean Claude à Port-au-Prince est
une provocation et une insulte pour
des centaines de milliers de victimes
durant ces 29 ans passés au pouvoir.
C'est également un vaste complot de
la communauté internationale contre
la mémoire du peuple haïtien. De l'aéroport international
Toussaint Louverture, Jean Claude
Duvalier a été conduit à l'hôtel Karibe
Convention Center, Juvénat, à
Pétion-Ville, où il a tenté de rencontrer
la presse, lundi 17 Janvier.
Les journalistes ont passé toute la
journée sans même arriver à voir
Jean Claude Duvalier. Depuis lundi
soir, des agents de la Police Nationale
d'Haïti encerclent les alentours de
l'hôtel. Ce mardi 18 Janvier, le commissaire
du gouvernement de Portau-
Prince, Me. Aristidas Auguste
accompagné du juge de paix, Gabriel
Ambroise a procédé à l'arrestation
de l'ex-dictateur Jean Claude
Duvalier et l' a conduit au Parquet
près le Tribunal de première instance,
pour une audition de quelques
heures. Apres l'audition, le commissaire
du gouvernement a transmis
le dossier par devant le juge d'instruction,
Me. Carvès Jean pour les
suites légales. Tard dans l'aprèsmidi,
M. Jean-Claude Duvalier, libre,
a pu regagner sa chambre d'hôtel au
Karibe Convention Center, toutefois
avec instruction de se tenir à la disposition
de la Justice. |